LE TRAVAIL INVISIBLE, ÇA COMPTE!

20 janvier, 2020

Nouvelle

Le 7 avril 2020, l’Afeas tiendra la 20e édition de la Journée du travail invisible créée en 2001 pour rendre visible le travail non rémunéré, dit «invisible», des femmes et des hommes au sein de la famille et personnes proches aidantes. 

Lors de cette journée annuelle de sensibilisation, l’Afeas vise à faire reconnaître concrètement ce travail d’amour et de devoir par les différents paliers de gouvernement. Elle souhaite aussi que la population comprenne mieux ce travail au sein des familles et appuie les recommandations déposées par nos membres à travers le Québec. 

À l’occasion de la 20e Journée du travail invisible, le 7 avril 2020, l’Afeas demande aux gouvernements du Québec et du Canada, en réponse à nos souhaits répétés depuis 2010, de décréter le 1er mardi d’avril, Journée nationale du travail invisible

Cette action de nos gouvernements répondrait à leurs engagements, lors des conférences internationales sur la situation de la femme, de faire du travail invisible une priorité pour contrer la pauvreté et les inégalités entre les femmes et les hommes. 

À cet effet, en août 2019, lors de l’assemblée générale annuelle, nous avons lancé une campagne d’information aux trois paliers de notre organisation. De plus, toutes nos activités d’information, de formation et de sensibilisation aborderont divers aspects de ce travail au sein de la famille. 

Pour marquer la 20e édition de cette campagne sur le travail invisible, dossier que nous pilotons depuis notre fondation en 1966, l’Afeas et ses partenaires feront converger leurs forces et leurs ressources.

Une lutte qui ne date pas d’hier…

Dès sa fondation, l’Afeas a pris ce dossier de front en s’attaquant à des injustices. En 1968, elle présentait un mémoire à la Commission Bird pour dénoncer le travail invisible des femmes comme facteur de dépendance et de pauvreté. En 1974, l’Afeas faisait une recherche sur le statut légal et financier des femmes collaboratrices du mari dans une entreprise à but lucratif, laquelle recherche mettait en lumière l’injustice vécue par ces femmes qui cumulaient le travail à l’entreprise familiale et le travail de mère de famille et de ménagère, sans recevoir ni reconnaissance ni salaire. En 1980, Jacques Parizeau, alors ministre des Finances, leur a d’ailleurs octroyé le droit d’être traitées comme tous les autres employés. En 2015, les femmes agricultrices québécoises effectuaient l’équivalent de 108 millions de dollars en travail non rémunéré chaque année. Et oui, ce n’est jamais fini! 

Depuis vingt ans maintenant, l’Afeas consacre le premier mardi d’avril à taper sur ce même clou: travail invisible des personnes proches aidantes et travail invisible de la mère au foyer et qui, bien souvent, est aussi sur le marché du travail. Ces dernières peuvent-elles espérer plus d’attention de la part du gouvernement provincial puisqu’il y a maintenant un ministère qui leur est dédié? 

Il s’agit là d’un travail d’amour et de devoir. Travail difficile à quantifier tant en temps qu’en argent, coûteux pour celles et ceux qui le font et essentiel pour toutes les personnes qui en bénéficient. 

  • Pour accéder au sondage sur le travail invisible et nous permettre d’avoir une meilleure idée de la situation actuelle, c’est par ici : Accès au sondage

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