Parler du suicide sauve des vies!

3 février, 2020

Nouvelle

La 30e Semaine nationale de prévention du suicide, ayant pour thème Parler du suicide sauve des vies, se déroule du 2 au 8 février 2020 partout au Québec. Cet important événement de sensibilisation vise à faire connaître les ressources d’aide et à mobiliser des citoyens et des organisations qui ne veulent plus perdre d’êtres chers par suicide.

Cette 30e Semaine de prévention du suicide met l’accent sur un élément fondamental de la prévention, soit la prise de parole. Pour réduire les taux de suicide, il importe d’ouvrir le dialogue sur le sujet, sur le plan tant individuel que collectif. Le suicide étant déjà très présent dans les médias, les œuvres de fiction et les réseaux sociaux, l’AQPS pense qu’il est nécessaire de répondre aux questionnements de nombreux Québécois et de les guider par rapport aux manières d’en parler.

Que l’on souhaite exprimer sa détresse et trouver du réconfort, que l’on veuille demander à un proche qui ne va pas bien si on peut l’aider et s’il pense au suicide ou que l’on désire sensibiliser sa communauté, il existe des mots pour parler du suicide de manière préventive et sécuritaire. Il existe aussi des façons de développer une écoute attentive. Cette prise de parole, dont les bénéfices sont nombreux, permet notamment de renforcer le filet humain.

Le site commentparlerdusuicide.com est au cœur de la campagne. Il propose des pistes pour tous ceux qui ont besoin de parler du sujet: personnes vulnérables au suicide, proches inquiets, intervenants, etc. Un indispensable! 

Le suicide au Québec

  • Selon les données provisoires pour l’année 2016, le taux ajusté de suicide était de 12,1 par 100 000 personnes au Québec (n = 1 046 suicides).
  • Pour la période de 2014 à 2016, le taux de suicide des hommes et des femmes augmente avec l’âge pour atteindre un sommet chez les personnes âgées de 50 à 64 ans.
  • Le taux de suicide augmente progressivement avec l’augmentation des inégalités matérielles et sociales.

Plus spécifiquement chez les hommes :

  • Après avoir subi la plus importante diminution du taux de suicide chez les hommes, les jeunes âgés entre 15 et 19 ans ont un taux de suicide relativement stable depuis une dizaine d’années. Chez les hommes âgés entre 20 et 49 ans, la diminution du taux de suicide entamée au début des années 2000 semble se poursuivre. Depuis 2015, le taux de suicide le plus élevé est observé chez les hommes âgés de 50 à 64 ans. Ce taux semble stable depuis plusieurs années.
  • Chez les hommes, depuis le sommet atteint en 1999 (35,8 suicides par 100 000), le taux de suicide a constamment diminué pour atteindre 18,6 par 100 000 en 2016 (803 suicides).

Plus spécifiquement chez les femmes :

  • Le taux de suicide a augmenté jusqu’à 9,1 par 100 000 en 1996 et 1999. Ensuite, ce taux a diminué pour atteindre 5,7 par 100 000 en 2016 (243 suicides). Bien qu’il s’agisse du taux de suicide le plus bas jamais observé au Québec depuis 1981, les résultats des années précédentes suggèrent que le taux de suicide chez les femmes est plutôt stable depuis une dizaine d’années.
  • Depuis 2007, les taux de suicide les plus bas s’observent chez les jeunes filles (10-14 ans) et les jeunes femmes (15 à 19 ans) tandis que les taux les plus élevés sont observés chez les femmes âgées de 50 à 64 ans.

Autres faits saillants :

  •  Au Nunavik, le phénomène du suicide est préoccupant. Le taux de suicide dans cette région était de 135,1 par 100 000 pour les hommes et 31,9 par 100 000 pour les femmes pour la période 2014-2016. Ce taux est 7 fois plus élevé que ce qui est observé chez les hommes pour l’ensemble du Québec et 5 fois plus chez les femmes.
  •  Pour la période 2014-2016, les taux de suicide pour les régions du Nunavik, de l’Abitibi-Témiscamingue, Chaudière-Appalaches et Mauricie et du Centre-du-Québec étaient significativement plus élevés que le reste du Québec, alors que ceux de Laval et de Montréal étaient significativement inférieurs.
  •  Pour 2014-2016, la méthode la plus utilisée pour s’enlever la vie chez les hommes et les femmes au Québec était la pendaison, (respectivement 56,0 % et 42,5 %). Les suicides par armes à feu étaient beaucoup plus fréquents chez les hommes (14,5 %) tandis que les suicides par intoxications aux substances solides ou liquides étaient plus fréquents chez les femmes (34,7 %).

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