Portrait de femme: Azilda Marchand

12 novembre, 2019

Nouvelle

Pionnière de l’Afeas, Madame Azilda Marchand, était une femme d’action, de cœur et de conviction… une grande Québécoise. Elle nous a légué une contribution exceptionnelle à la promotion de la condition féminine québécoise, tant au niveau de l’éducation et de l’action sociale que de l’évolution des mentalités. Elle est l’une des fondatrices de l’Afeas (1966) et elle en fut la présidente générale de 1970 à 1975.

Comme plusieurs femmes de sa génération, Madame Marchand fut enseignante dans les petites écoles de rang. Elle s’est mariée et a mis au monde neuf enfants. Toutefois, son parcours de vie sort de l’ordinaire au niveau de sa participation à la construction et à l’évolution des structures communautaires de la société québécoise. Dès 1937, elle fonde la Jeunesse agricole féminine du diocèse de St-Hyacinthe. Elle fut membre de l’Union catholique des fermières, puis de l’Union catholique des femmes rurales. 

Madame Azilda Marchand a toujours dénoncé le caractère invisible du travail des femmes. À la suite de vastes travaux d’enquête, de sensibilisation et d’information initiés par elle, naissait, en 1976, l’Association des femmes collaboratrices dont la mission visait à faire reconnaître le travail des femmes au sein des entreprises familiales. Deux ans plus tard, la publication du volume “Pendant que les hommes travaillaient, les femmes elles…” rendait plus visible la petite histoire du travail des femmes dans l’évolution et le développement du Québec.

La formation des femmes fut sa préoccupation fondamentale. Elle a élaboré et dispensé des cours de formation sociale et de psychologie appliquée à la petite enfance. Ces cours ont d’ailleurs été repris par la Direction générale de l’éducation aux adultes.

Cette grande Dame a joué un rôle indéniable dans la participation des femmes à la vie politique et aux instances de pouvoir. D’ailleurs, dans les années ’70, elle siégeait au Conseil du statut de la femme, au Conseil supérieur de l’éducation et à ses Commissions de l’enseignement collégial et de l’enseignement universitaire, ainsi qu’à la Commission canadienne de l’UNESCO pour l’Année internationale des femmes.

Son histoire est celle d’un engagement exceptionnel au service de l’éducation des femmes. Elle fut une véritable cheffe de file féministe et en fut maintes fois récompensée : 

  • En 1984, Madame Azilda Marchand reçoit le Prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire “personne” pour ses efforts en vue d’améliorer le statut de la femme. 
  • En 1985, elle reçoit le titre de Chevalière de l’Ordre national du Québec. 
  • En 1985, elle reçoit aussi le titre de Membre de l’Ordre du Canada. 
  • En 1987, elle se voit remettre un doctorat honorifique en travail social de l’Université de Sherbrooke.

Pour souligner ses nombreuses contributions à l’action sociale, l’Afeas crée en son honneur le Prix Azilda-Marchand, décerné annuellement depuis 1984, afin de souligner les actions des Afeas locales dans leur milieu pour faire avancer la condition féminine.

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