• Devenir membre
  • Blogue
  • Section membres privée
  • Nous joindre
  • Section privée
    • Inscription
    • Connexion
    • Mot de passe oublié

Afeas

Afeas

Fondée en 1966, l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (Afeas) permet aux Québécoises de porter leurs voix au niveau parlementaire.

(514) 251-1636
Email: info@afeas.qc.ca

Afeas
5999 de Marseille
Montréal, QC.
H1N 1K6

Open in Google Maps
  • Accueil
  • À propos
    • Qu’est-ce que l’Afeas?
    • Conseil d’administration
    • Partenaires
  • Nos actions
    • Revendications
    • Réalisations
    • Publications
    • Ressources
  • Nouvelles
  • Calendrier
  • Passez à l’action
    • Devenir membre
    • Signer une pétition
    • Répondre à un sondage
    • Soumettre un texte
    • Soumettre une activité
    • Concours Génération égalité
    • Concours provinciaux
  • Nous joindre

Portrait de femme: Dr. Emily Howard Stowe

Portrait de femme: Dr. Emily Howard Stowe

par Afeas / Lundi, 27 juillet 2020 / Publié dans Blogue

Première directrice d’une école publique en Ontario, première Canadienne à pratiquer ouvertement la médecine, cofondatrice de la Canadian Women’s Suffrage Association, Emily Howard Stowe fut incontestablement une pionnière canadienne. 

Emily Howard Stowe est née le 1er mai 1831 dans le canton de Norwich. Elle devient institutrice à Summerville à l’âge de 15 ans et y enseigna durant sept ans. Le combat public d’Emily Howard Stowe pour l’égalité des sexes commença en 1852, soit au moment où elle voulut s’inscrire au Victoria College de Cobourg. Refusée parce qu’elle était une femme, elle présenta une demande d’admission à la Normal School à Toronto. Elle commença ses cours en novembre 1853 et obtint son diplôme en 1854. Engagée comme directrice d’une école publique de Brantford, elle y enseigna jusqu’à son mariage en 1856.

Au milieu du XIXe siècle, dans le Haut-Canada (Ontario), les médecins ne gagnaient pas bien leur vie, et les femmes étaient exclues de la profession. Au Canada, les possibilités d’étudier la médecine étaient extrêmement limitées pour les femmes. Emily Howard Stowe fit (à une date incertaine) une demande d’admission à la Toronto School of Medicine, affiliée à la University of Toronto. Cependant, l’université n’admettait pas les femmes. En 1865, Emily décida donc d’aller aux États-Unis. Elle s’inscrivit au New York Medical College for Women, établissement d’enseignement de l’homéopathie. Elle reçut son diplôme en 1867.

Tout de suite après avoir reçu son diplôme, la docteure Emily Howard Stowe ouvrit un cabinet rue Richmond, à Toronto. Toutefois, elle ne se procura pas d’autorisation d’exercer. Les lois adoptées par l’Ontario en 1865 et en 1869 modifièrent la structure et la composition des bureaux d’autorisation de telle façon qu’il devint de plus en plus difficile pour les homéopathes et les éclectiques d’obtenir le droit de pratiquer. Apparemment, la docteure Stowe ne pouvait pas répondre aux exigences et pratiquait donc la médecine sans autorisation. Elle fut accusée en 1869 d’avoir pratiqué un avortement. Après un long procès au cours duquel le tribunal mit ses compétences à l’épreuve et convoqua des membres de l’establishment médical de Toronto pour qu’ils témoignent au sujet de sa réputation, de sa compétence et de sa conduite professionnelle, elle fut acquittée.

Le 16 juillet 1880, le College of Physicians and Surgeons of Ontario décerna soudainement un permis à Emily Howard Stowe. La docteure Stowe se présentait comme spécialiste des maladies des femmes et des enfants. Elle défendait avec fermeté les intérêts des femmes. Pendant ses études à New York, elle soigna un grand nombre de femmes à l’hôpital ou chez elles et insista sur la nécessité de former des femmes médecins pour soigner les patientes. 

Emily Howard Stowe pratiquait l’égalitarisme dans sa vie personnelle. Elle et son mari étaient des partenaires égaux. De même, ses interventions publiques s’inspiraient d’un souci d’égalité. Les luttes qu’elle menait pour sa propre carrière s’inscrivaient dans un engagement global en faveur de l’accès des femmes aux études. Elle travailla sans relâche pour l’admission des femmes dans les écoles de médecine. En mai 1869, elle prononça au Toronto Mechanics’ Institute une conférence sur les femmes médecins dans laquelle elle affirmait : « la femme, en tant que mère de l’espèce, a des responsabilités plus vastes qu’elle n’en a conscience ». En 1879, lorsque sa propre fille, Ann Augusta, décida de suivre ses traces, elle multiplia les pressions pour la faire entrer à la University of Toronto. Ann Augusta deviendrait en 1883 la première femme à recevoir un diplôme de médecine au Canada. Emily Howard Stowe participa au débat qui se tint alors sur l’accès des femmes aux études de médecine et contribua à la fondation du Woman’s Medical Collegede Toronto en 1883. 

Au nom de l’égalité, la docteure Stowe avançait que le plus important était de garantir aux femmes la même qualification qu’aux hommes. Contrairement à certaines de ses collègues de travail, Emily Howard Stowe ne croyait pas que la femme avait une quelconque nature spéciale. Elle écartait l’idée selon laquelle les sentiments sont le domaine privilégié des femmes et défendait régulièrement leur aptitude à étudier les mathématiques et les sciences aux côtés des hommes. 

C’est sous la tutelle de Clemence Sophia Lozier, réputée pour ses prises de position en faveur du suffrage féminin et de l’émancipation des Noirs, qu’Emily Howard Stowe s’était engagée fermement pour l’équité. Son action politique serait animée par le souci de veiller à ce que les femmes bénéficient des mêmes services que les hommes. Dans les années 1870, quand les Canadiennes embrassèrent la cause de l’éducation, du droit de vote et de la tempérance, lançant ainsi ce qui allait devenir le mouvement féministe canadien de réforme, elle devint l’une de leurs principales organisatrices. En 1877, au retour d’une assemblée de l’American Society for the Advancement of Women tenue à Cleveland, dans l’Ohio, elle fonda le Toronto Women’s Literary Club. Ce cercle entendait promouvoir le développement intellectuel des femmes et leur accès aux études supérieures. En outre, elles soutenaient que la privation du droit de vote avait un effet négatif sur les possibilités d’emploi offertes aux femmes et sur leurs conditions de travail. Au fil des ans, le Toronto Women’s Literary Club promut de plus en plus ouvertement les droits des femmes, surtout le droit de vote. En 1883, il se réorganisa et prit le nom de Canadian Women’s Suffrage Association. Emily Howard Stowe devint alors l’une des vice-présidentes de l’organisation.

Emily Howard Stowe est connue surtout pour ses luttes en faveur des droits civils. Elle fit campagne pour que les femmes aient les mêmes droits de propriété et de vote que les hommes. Elle contribua à l’adoption par l’Ontario, en 1884, du Married Women’s Property Act, qui plaçait les conjoints sur un pied d’égalité quant aux biens qu’ils détenaient séparément. À compter de 1885, la Canadian Women’s Suffrage Association perdit de la vigueur parce que, selon Emily Howard Stowe, elle avait commencé à « admet[tre] comme membres des gens du sexe opposé, ce qui avait un effet démoralisant ». « [La] vieille idée de la dépendance féminine s’est insinuée [parmi nous], disait-elle, et les dames se sont mises à compter sur les messieurs plutôt que sur elles-mêmes. » Emily Howard Stowe donna un deuxième souffle à l’association en invitant le docteur Anna Howard Shaw, partisane américaine du suffrage féminin, à prendre la parole au Canada. Ce fut à la suite de cette allocution, présentée le 31 janvier 1889, que naquit une organisation nationale, la Dominion Women’s Enfranchisement Association. Elle en devint la première présidente, fonction qu’elle exercerait jusqu’à sa mort. À ce titre, elle dirigea une délégation qui alla réclamer le droit de vote au Parlement de l’Ontario et convoqua tous les groupes canadiens de pression pour le suffrage féminin à un congrès qui eut lieu à Toronto en 1890. En février 1896, elle joua un rôle très important au simulacre de parlement organisé à Toronto afin de dénoncer et de parodier les inégalités dont les femmes étaient victimes sous le régime gouvernemental et judiciaire du Canada.

Les arguments d’Emily Howard Stowe en faveur du suffrage féminin reflètent le double principe qui animait le mouvement des femmes du Canada à la fin du XIXe siècle: équité et défense du rôle maternel. Bien qu’elle ait tenu à ce que les femmes puissent participer à la vie publique sur un pied d’égalité avec les hommes et qu’elle ait rejeté toute prétention selon laquelle la femme avait une nature spéciale, elle affirmait le caractère sacré et la valeur du travail domestique. Maintes fois, elle souligna que, en tant que mères, les femmes avaient, face à l’espèce humaine, des responsabilités dont elles-mêmes ne mesuraient pas toute l’ampleur. Elle ne prônait donc pas l’émancipation et l’éducation des femmes uniquement au nom de l’équité, mais aussi parce qu’elle croyait que les filles devaient avoir de l’instruction pour bien jouer leur rôle au foyer et que le travail en usine ne les préparait pas à assumer leurs fonctions d’épouse et de mère. Convaincue que, « de toutes les occupations qui font partie du lot des femmes, la tenue d’un foyer est celle qui est la plus importante et qui a la plus grande portée sur l’humanité », elle prônait la rémunération du travail invisible. Réformiste sociale autant que politique, elle reliait constamment la cause du suffrage, de l’instruction et du travail en faisant valoir que la réforme restait irréalisable « tant que la femme n’aura[it] pas sa place dans le corps social et politique ». En parlant de la « sphère féminine » à Toronto ou à Brantford, elle dénonçait la condition à laquelle les femmes avaient été réduites et réclamait qu’elles puissent s’instruire pour que les inégalités cessent.

Les prises de position d’Emily Howard Stowe en faveur des droits maternels, des droits de propriété et des droits civils des femmes correspondaient à celles des mouvements de femmes au Canada à la fin du XIXe siècle. Il en était de même des méthodes qu’elle utilisait. Contrairement à leurs consœurs américaines, les militantes canadiennes recouraient rarement à la désobéissance civile ou aux protestations publiques. Elle faisait plutôt circuler des pétitions, exerçait des pressions, prononçait des discours et envoyait des lettres aux journaux ; elle signa une série d’éditoriaux du pseudonyme « xyz ». 

Bien qu’elle ait été l’une des grandes figures du mouvement canadien des femmes, Emily Howard Stowe différait dans une certaine mesure de ses compagnes de lutte. Sa décision d’exercer la médecine sans autorisation dénotait de la désinvolture à l’égard des subtilités juridiques. Son attitude et la détermination avec laquelle elle poursuivait son chemin n’inspiraient pas toujours de l’admiration aux autres réformistes canadiennes. 

« Ma carrière a été marquée par bien des luttes et par ces persécutions que subit habituellement quiconque lance un nouveau mouvement ou s’écarte des conventions. »

Emily Howard Stowe

1 Comment to “ Portrait de femme: Dr. Emily Howard Stowe”

  1. Marie André says :Répondre
    31 juillet 2020 at 22 h 35 min

    Bravo à cette femme de courage! Et bravo! à l’AFEAS de publier à tous les mois un portrait de l’histoire féminine. Je vous lis avec intérêt et plaisirs partagés car je redonne votre revue à des organismes communautaires afin qu’elles ne finissent pas sur une tablette cachées aux yeux de tous.
    Je suis membre depuis minimum 32 ans et jamais je ne vous lâcherai. L’AFEAS j’y crois et je ne perd jamais une belle occasion de parler de vous autour de moi.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Search

Recent Posts

  • Une 22e Journée pour la reconnaissance du travail invisible : avance-t-on… ou pas ?

    Une 22e Journée pour la reconnaissance du travail invisible : avance-t-on… ou pas ?

    Le mardi 5 avril dernier, l’Association féminis...
  • Parce que le travail invisible, ça compte !

    À l’occasion de la 22e Journée du travail invis...
  • Article blog de la présidente de l'Afeas

    Paix dans le monde…

    Blogue de la présidente – Lise Courteau «...
  • Résultats du tirage annuel de l'Afeas 14 février 2022

    Résultats du tirage annuel de l’Afeas 14 février 2022

    Prix Billet numéro         ...
  • Appel de proposition : Contrat de rédaction du Guide d’animation Afeas 2022-2024

    L’Association féministe d’éducation et d’action...

Recent Comments

  • Isabelle Mathieu dans Portrait de femme: Dorothea Palmer
  • Laurette Magny dans Assemblée générale annuelle 2021 – Avis de convocation
  • Laurette Magny dans Assemblée générale annuelle 2021 – Avis de convocation
  • Maryline Nadeau dans Je ne sais plus quoi dire…
  • Maryline Nadeau dans Portrait de femme: Réjane Laberge-Colas

Archives

  • avril 2022
  • mars 2022
  • février 2022
  • Décembre 2021
  • novembre 2021
  • octobre 2021
  • septembre 2021
  • août 2021
  • juin 2021
  • mai 2021
  • avril 2021
  • mars 2021
  • février 2021
  • janvier 2021
  • Décembre 2020
  • novembre 2020
  • octobre 2020
  • septembre 2020
  • août 2020
  • juillet 2020
  • juin 2020
  • mai 2020
  • avril 2020
  • mars 2020
  • février 2020
  • janvier 2020
  • Décembre 2019
  • novembre 2019
  • octobre 2019
  • septembre 2019
  • août 2019
  • juillet 2019
  • juin 2019
  • mai 2019
  • avril 2019
  • mars 2019
  • janvier 2019
  • Décembre 2018
  • novembre 2018
  • octobre 2018
  • septembre 2018
  • août 2018
  • juin 2018
  • mai 2018
  • avril 2018
  • mars 2018
  • février 2018
  • janvier 2018
  • Décembre 2017
  • novembre 2017
  • octobre 2017
  • septembre 2017
  • août 2017
  • juillet 2017
  • mai 2017
  • avril 2017
  • mars 2017
  • février 2017
  • janvier 2017
  • novembre 2016
  • septembre 2016
  • mai 2016
  • mars 2016
  • janvier 2016
  • Décembre 2015
  • octobre 2015
  • juin 2015
  • mai 2015
  • avril 2015
  • mars 2015
  • janvier 2015
  • novembre 2014
  • octobre 2014
  • septembre 2014
  • août 2014
  • juillet 2014
  • juin 2014
  • mai 2014
  • avril 2014
  • mars 2014
  • février 2014
  • janvier 2014
  • Décembre 2013
  • novembre 2013
  • septembre 2013
  • août 2013
  • juin 2013
  • avril 2013
  • mars 2013
  • février 2013
  • janvier 2013
  • Décembre 2012
  • novembre 2012
  • octobre 2012
  • septembre 2012
  • août 2012
  • juin 2012
  • mai 2012
  • mars 2012
  • janvier 2012
  • Décembre 2011
  • novembre 2011
  • août 2011
  • juillet 2011
  • juin 2011
  • mai 2011
  • avril 2011
  • mars 2011
  • février 2011
  • janvier 2011
  • Décembre 2010
  • novembre 2010
  • octobre 2010
  • septembre 2010
  • août 2010
  • juillet 2010
  • mai 2010
  • avril 2010
  • mars 2010
  • mai 2009

Categories

  • Activités
  • Activités de nos régions
  • Actualité
  • Bannière
  • Blogue
  • Blogue de la présidente
  • Calendrier
  • Conditions de vie
  • Divers
  • Famille
  • Le blogue de l'Afeas
  • Non classifié(e)
  • Nouvelles
  • Opinion
  • Pétitions
  • Place aux membres
  • Violence

Meta

  • Inscription
  • Connexion
  • Flux des publications
  • Flux des commentaires
  • Site de WordPress-FR

Featured Posts

  • Une 22e Journée pour la reconnaissance du travail invisible : avance-t-on… ou pas ?

    Une 22e Journée pour la reconnaissance du travail invisible : avance-t-on… ou pas ?

    0 comments
  • Parce que le travail invisible, ça compte !

    0 comments
  • Article blog de la présidente de l'Afeas

    Paix dans le monde…

    0 comments
  • Résultats du tirage annuel de l'Afeas 14 février 2022

    Résultats du tirage annuel de l’Afeas 14 février 2022

    0 comments
  • Appel de proposition : Contrat de rédaction du Guide d’animation Afeas 2022-2024

    0 comments
  • Devenir membre
  • Blogue
  • Section membres privée
  • Nous joindre
  • Section privée
    • Inscription
    • Connexion
    • Mot de passe oublié

S’ABONNER À L’INFOLETTRE

En vous abonnant à l'infolettre, vous resterez informé sur les actualités de l'organisation.

NOUS CONTACTER

T : (514) 251-1636
F : (514) 251-9023

Courriel : info@afeas.qc.ca

Afeas
5999 de Marseille
Montréal, QC
H1N 1K6

Ouvrir dans Google Maps

  • GET SOCIAL
Afeas

© 2017 Tous droits réservés.

TOP
X