
Au cours des cinquante dernières années, l’Afeas est intervenue à plusieurs reprises pour que l’égalité entre les femmes et les hommes, valeur commune aux Québécoises et aux Québécois, qui s’incarne concrètement au sein de nos institutions publiques.
Voici un bref rappel des actions posées par l’Afeas au nom de ses membres au cours de la dernière décennie dans le dossier de la laïcité, de la neutralité religieuse et des demandes d’accommodement :
- Adoptions de propositionssur l’égalité entre les femmes et les hommes comme une valeur incontournable, sur la laïcité de l’État québécois et sur les paramètres des demandes d’accommodement ;
- Participation à plusieurs consultations sur les questions de l’égalité entre les femmes et les hommes, la laïcité, la neutralité religieuse et les demandes d’accommodement, notamment lors de la Commission Bouchard-Taylor (novembre 2007), des projets de loi no 63 (janvier 2008), no 94 (mai 2010), no 60 (décembre 2013) et no. 62 (novembre 2016).
Dans toutes ses interventions, l’Afeas souligne encore et encore l’importance de légiférer sur la laïcité de l’État québécois pour assurer que l’égalité entre les femmes et les hommes ne soit pas mise en cause par des demandes d’accommodements fondés sur des motifs religieux. C’est pourquoi l’Afeas appuie le Projet de loi 21 — Loi sur la laïcité de l’État, déposé par le présent gouvernement.
Christiane Pelchat, avocate et présidente du Conseil du statut de la femme de 2006 à 2011, va dans le même sens dans son texte d’opinion: « Pour la première fois dans l’histoire du Québec, la laïcité sera affirmée dans une loi et dans la Charte. (…) Il s’agit là d’un grand progrès, qui honore le Québec et le place parmi les nations les plus avant-gardistes sur le plan de l’égalité entre les sexes, de l’équilibre entre le respect des droits de la personne et des valeurs collectives, composantes nécessaires à son épanouissement et à sa cohésion. »
Ce que l’Afeas souhaite, c’est l’égalité de « droit » et de « fait » entre les femmes et les hommes. Aucun précepte religieux, ni aucun accommodement pour motif religieux, ne doit venir l’entraver, d’où la nécessité d’un État laïc, reconnu comme tel non seulement de « fait », mais aussi en « droit ».
Pour plus d’information au sujet de l’Afeas, du Projet de loi 21 (soit l’objet visé, les organismes concernés et les obligations créées, les modifications législatives et les dispositions transitoires et finales) et les demandes des membres de l’Afeas dans ce dossier, 👉consultez le mémoire de l’Afeas sur le sujet.
Bravo !
Dans presque tous nos pays dits démocratiques, on bafoue le droit de LA FEMME de décider pour ELLE. Vous me dites que la Loi 21 voté sous baillon à la vitesse spectaculairement juridique «je décrète que…) est la Loi qui assure l’égalité et l’équité pour les hommes et les femmes au Québec…Je n’ai entendu parler que des signes «religieux» que portent les hommes et les femmes travaillant au public. Mais que ferons nos gouvernants avec les personnes tatouées, épinglées sur différentes parties du visage, les tuques, casquettes, les bandeaux, les coupes de cheveux, et autre? Tout ce bataclin que l’on nomme avec un sourire naïf «tendances» qui selon moi révèlent une diversité de façons de penser et vivre des sociétés qui nous ont précédées ? Tous ces signes qui rappellent différentes époques évolutive de l’humain n’attirent pas votre attention ? Cette Loi ne fait qu’étouffer les discours patriotiques et sociologiques multi-ethniques sur la place publique. Cette Loi 21 ne changera pas les valeurs humaines, l’histoire et le vécu des générations de tous les groupes ethniques qui composent, aujourd’hui, la société québécoise. Elle ne fait que brimer le droit de penser et de s’exprimer sur la place publique. Et, cela m’inquiète…