REVENDICATIONS
Depuis sa fondation en 1966, l’Afeas revendique des changements législatifs pour les droits des femmes, de la famille et de la société. Plus récemment, elle réclame, entre autres, la reconnaissance du travail non rémunéré, dit invisible.
Parce que le travail invisible, ça compte!
Pour accéder au sondage sur le travail invisible
www.afeas-qc-ca/passez-a-laction/repondre-a-un-sondage/
En 2019-2020, le projet phare de l’Afeas est la reconnaissance et la valorisation du travail invisible au sein de la famille et de la société.
Un peu d’histoire
Dès sa fondation, l'Afeas a pris ce dossier de front en s'attaquant à des injustices flagrantes. En 1968, elle présentait un mémoire à la Commission Bird pour dénoncer le travail invisible des femmes comme facteur de dépendance et de pauvreté. En 1974, l'Afeas faisait une recherche sur le statut légal et financier des femmes collaboratrices du mari dans une entreprise à but lucratif, laquelle recherche mettait en lumière l'injustice vécue par ces femmes qui cumulaient le travail à l'entreprise familiale et le travail de mère de famille et de ménagère, sans recevoir ni reconnaissance ni salaire. En 1980, Jacques Parizeau, alors ministre des Finances, leur a octroyé le droit d'être traitées comme tous les autres employés. Malgré ces avancées, en 2015, les femmes agricultrices québécoises effectuaient l'équivalent de 108 millions de dollars en travail non rémunéré chaque année. Et oui, il reste du travail à faire! D'ailleurs, cette statistique ne concerne qu'un pan des collaboratrices. Qu'en est-il des groupes marginalisés, dont l'accès aux différents services est limité, ou qui connaissent mal leurs droits. C'est notamment le cas pour un bon nombre de femmes immigrantes ou en situation de précarité.
La journée annuelle du travail invisible
Depuis vingt ans maintenant, l'Afeas souligne le premier mardi d'avril comme la journée de reconnaissance du travail invisible. Cela regroupe le travail domestique, le travail de soins comme parents et proches aidant.e.s. Pour cette vingtième année, le mardi 7 avril 2020, nous revendiquons que les gouvernements provincial et fédéral décrètent officiellement le premier mardi d'avril la journée nationale du travail invisible.
Entre amour et devoir
Cette problématique du travail invisible concerne les mêmes personnes : parents d'enfants et enfants de parents. Les responsabilités familiales se chevauchent et s'accumulent tout au long de notre vie d'adulte. De nombreuses personnes effectuent également du travail invisible pour des personnes qui ne sont pas leurs enfants ni leurs parents.
Il s'agit là d'un travail d'amour et de devoir. Travail difficile à quantifier tant en temps qu'en argent, coûteux pour celles et ceux qui le font et essentiel pour toutes les personnes qui en bénéficient, tout comme pour la société en général.
Un sondage sur le travail invisible
Afin de maximiser l'impact de nos revendications, nous avons créé un questionnaire pour recenser l'ampleur du travail invisible accompli par les femmes et les hommes au Québec. Nous vous invitons à y répondre, si vous ne l'avez pas déjà fait, et à partager ce questionnaire au sein de vos réseaux.